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15 complications courantes après une TPLO chez le chien

15 complications courantes après une TPLO chez le chien

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X min de lecture

Inquiet des complications après une TPLO ? Découvrez 15 risques fréquents — de l’infection à la défaillance d’implant — et apprenez comment prévenir, repérer et traiter efficacement ces problèmes pour protéger la mobilité de votre chien

De 

Sustainable Vet Group

Mis à jour le 

9/30/25

.

15 complications courantes après une TPLO chez le chien

La TPLO (ostéotomie de nivellement du plateau tibial) est une chirurgie courante utilisée pour traiter les lésions du ligament croisé crânien (LCC) chez le chien. Elle consiste à couper et repositionner le tibia pour stabiliser l’articulation du genou et réduire le besoin du ligament endommagé. Bien que la TPLO présente un taux de réussite élevé, des complications peuvent survenir même lorsque la technique chirurgicale est correcte.

Les complications peuvent apparaître en fonction de l’âge du chien, de son poids, de son état de santé général et du respect des consignes de soins postopératoires. Les chiens âgés ou en surpoids courent un risque plus élevé de retard de cicatrisation et de défaillance de l’implant en raison d’une sollicitation accrue de l’articulation. Un repos insuffisant, une activité trop précoce ou des infections peuvent aussi entraîner des revers.

Même quand l’ostéotomie consolide correctement, certains chiens peuvent présenter un gonflement, une boiterie ou des problèmes liés aux implants. Connaître ces risques permet d’intervenir rapidement et d’optimiser la récupération. Une surveillance attentive, une limitation de l’activité et des contrôles de suivi sont essentiels pour réduire les complications postopératoires.

TL;DR : complications possibles après TPLO

  • Complications immédiates : infection, hémorragie, desserrage d’implant, gonflement excessif, retrait prématuré des points par l’animal.
  • Complications à moyen terme : retard de consolidation osseuse, formation de sérome, lésion nerveuse, fractures de la tubérosité tibiale.
  • Complications à long terme : luxation rotulienne, arthrose, lésions méniscales, boiterie persistante, épaississement du ligament patellaire.
  • Complications sévères : ostéomyélite (infection osseuse), défaillance d’implant, douleur chronique, absence de consolidation (non-union).

Complications post-opératoires immédiates (quelques jours à semaines après la chirurgie)

Dans les premiers jours suivant une TPLO, les chiens peuvent présenter des complications qui ralentissent la guérison et causent de l’inconfort. Une surveillance attentive et une prise en charge précoce sont cruciales.

1. Infection du site opératoire

L’infection est l’une des complications précoces les plus fréquentes après une TPLO. Elle survient quand des bactéries pénètrent la zone opérée, retardant la cicatrisation et pouvant compromettre l’implant.

Signes : rougeur, gonflement, chaleur autour de l’incision, écoulement purulent, odeur désagréable, douleur accrue. Certains chiens développent de la fièvre ou montrent un léchage excessif ou une réticence à appuyer sur la patte.
Causes : mauvaise hygiène, contamination pendant ou après la chirurgie, léchage des points, soins de plaie inadéquats, environnement souillé.
Traitement : selon la gravité — antibiotiques oraux et nettoyage antiseptique pour les cas mineurs ; analyses de culture, et parfois chirurgie pour retirer tissu infecté ou implanter un traitement plus agressif si l’infection est profonde. La prévention inclut collerette (E-collar) et soins locaux stricts.

2. Infection osseuse (ostéomyélite)

L’ostéomyélite est une infection profonde de l’os qui peut compromettre l’implant TPLO. Contrairement aux infections superficielles, elle provoque une inflammation persistante, des lésions osseuses et peut entraîner l’échec de l’implant.

Signes : gonflement persistant, douleur importante, fièvre, écoulement à partir de l’incision, cicatrisation lente, abattement.
Causes : contamination peropératoire, infection du site superficiel, colonisation de l’implant.
Traitement : antibiotiques puissants (selon culture), parfois chirurgie pour retirer l’os infecté. Si l’implant est compromis, il peut être nécessaire de le retirer puis de le remplacer après contrôle de l’infection. La prévention repose sur une hygiène stricte et une détection précoce.

3. Problèmes d’implant (desserrage, casse ou défaillance)

Les complications d’implant surviennent lorsque la plaque ou les vis TPLO ne tiennent pas correctement, provoquant une instabilité du genou.

Signes : boiterie persistante, douleur, gonflement autour de l’implant, bruits de cliquetis.
Causes : activité excessive, mauvaise pose, consolidation osseuse insuffisante, infection affaiblissant l’os. Les chiens en surpoids présentent un risque accru.
Traitement : repos strict ou, dans les cas sévères, chirurgie de révision pour remplacer ou repositionner l’implant. En cas d’infection, l’implant peut devoir être retiré.

4. Retrait prématuré des points par le chien

Les chiens lèchent ou mordillent parfois leurs sutures, ce qui peut rouvrir la plaie, exposer les tissus et retarder la guérison.

Conséquences : réouverture de la plaie, risque accru d’infection, cicatrisation défavorable.
Prévention : collerette, bandages (utilisés prudemment), surveillance, distraction (jouets, activités calmes). Si les points sont arrachés, consulter le vétérinaire pour évaluer la nécessité d’une reprise de suture.

5. Hémorragie per- ou postopératoire

Un saignement excessif peut survenir à l’opération ou après, du fait de lésions vasculaires, de troubles de la coagulation ou d’efforts post-opératoires.

Signes : écoulement sanguin important, ecchymoses étendues, gencives pâles, rythme cardiaque rapide, léthargie. En cas d’hémorragie interne : abdomen gonflé, difficultés respiratoires.
Causes : traumatisme chirurgical, troubles de la coagulation (ex. maladie de Von Willebrand), médicaments anticoagulants.
Prise en charge : soins d’urgence — compression, perfusion, transfusion ou réintervention pour contrôler le saignement.

Complications de la phase de guérison (semaines à mois postopératoires)

À mesure que la phase initiale de guérison progresse, certains chiens développent des complications qui affectent la convalescence au cours des semaines suivantes.

6. Gonflement et ecchymoses au site opératoire

Un léger gonflement et des ecchymoses font partie de la guérison normale, mais un gonflement excessif, permanent ou une coloration importante (violet foncé/noir) doivent alerter.

Gestion : cryothérapie (paquets froids de 10–15 minutes les premiers 72 h), anti-inflammatoires prescrits, repos strict. Si le gonflement s’aggrave, consulter pour exclure infection ou hématome.

7. Formation de sérome (accumulation de liquide)

Un sérome est une poche de liquide sous la peau proche de la cicatrice. Il est souvent indolore et flexible, non infectieux au départ.

Signes : bosse molle sous la peau, sans rougeur ni douleur initiale.
Traitement : surveillance si petit ; compression et repos ; ponction stérile si volumineux ; pose de drain si récidivant. Prévenir par limitation des mouvements et repos strict.

8. Atteinte nerveuse entraînant une insensibilité du membre

Les manipulations chirurgicales peuvent, rarement, blesser des nerfs (ex. nerf péronier), entraînant des troubles de placement du pied (knuckling), perte de sensibilité ou démarche anormale.

Pronostic : compression nerveuse transitoire due au gonflement → récupération en semaines ; lésion complète → pronostic réservé, nécessité de rééducation ou dispositifs d’aide. La physiothérapie aide souvent la récupération nerveuse partielle.

9. Retard de consolidation ou non-union osseuse

La consolidation osseuse après TPLO prend généralement 8–12 semaines. Parfois, la fusion est retardée ou n’a pas lieu (non-union).

Signes : boiterie persistante, douleur, radiographies montrant absence de fusion.
Causes : mauvaise nutrition, activité excessive, infection, position inadaptée de l’implant.
Traitement : repos strict, compléments (calcium/vitamine D selon avis vétérinaire), antibiotiques si infection ; chirurgie (greffe osseuse, remplacement d’implant) si nécessaire.

10. Fractures de la tubérosité tibiale

La tubérosité tibiale (point d’attache du tendon rotulien) peut se fracturer après TPLO, surtout si soumise à des tensions excessives.

Signes : douleur aiguë, refus d’appui, gonflement localisé, instabilité du genou.
Traitement : repos et analgésie pour fractures mineures ; chirurgie (vis, cerclage) pour fractures plus graves. La prévention repose sur restriction d’activité et contrôle du poids.

Complications à long terme (mois à années après la chirurgie)

Même si la plupart des chiens récupèrent bien, certaines complications peuvent apparaître des mois ou des années après la TPLO.

11. Luxation rotulienne (déboîtement de la rotule)

La TPLO modifie la biomécanique du genou et peut, chez certains chiens — surtout de petite taille ou ayant déjà des anomalies — favoriser l’instabilité de la rotule.

Signes : démarche saccadée (« saut »), boiterie intermittente, douleur.
Traitement : renforcement musculaire, physiothérapie ; chirurgie corrective si luxations récidivantes et gênantes.

12. Épaississement du ligament patellaire (désmopathie)

Le ligament patellaire peut s’épaissir en réaction aux nouvelles contraintes, provoquant raideur et réduction de l’amplitude articulaire.

Gestion : anti-inflammatoires, physiothérapie, thérapies complémentaires (laser), compléments articulaires. Dans de rares cas, intervention chirurgicale si gêne fonctionnelle majeure.

13. Lésion ou déchirure méniscale

Le ménisque, cartilage amortisseur du genou, peut se déchirer avant ou après la TPLO. Une instabilité résiduelle ou un stress mécanique peut provoquer une lésion méniscale.

Signes : cliquetis, boiterie récurrente, douleur à la flexion.
Traitement : méniscectomie partielle (ablation) ou réparation si possible ; rééducation et gestion à long terme.

14. Boiterie persistante ou récurrente

Une boiterie qui dure ou revient des mois après l’opération signale un problème sous-jacent : implant défectueux, arthrose, atteinte nerveuse, lésion méniscale ou rééducation insuffisante.

Approche : bilan radiographique, évaluation orthopédique, protocole de rééducation intensifié, traitements anti-inflammatoires ou réintervention si nécessaire.

15. Développement d’arthrose après l’opération

Même lorsqu’elle stabilise l’articulation, la TPLO ne prévient pas complètement la maladie dégénérative. L’arthrose peut se développer à plus ou moins long terme.

Mécanismes : inflammation chronique, usure cartilagineuse préexistante, micro-imperfections de consolidation.
Gestion : contrôle du poids, compléments (glucosamine, chondroïtine, oméga-3), AINS au besoin, physiothérapie, thérapies régénératives (PRP, cellules souches) selon indications.

Réduire le risque de complications après TPLO

Minimiser les complications repose sur des soins postopératoires stricts, une bonne hygiène des plaies et une rééducation adaptée. Le respect des consignes vétérinaires améliore nettement les résultats.

Soins postopératoires rigoureux

Limiter les mouvements pendant les premières semaines est essentiel : pas de sauts, pas de courses, repos en caisse ou espace confiné. Les promenades doivent être strictement en laisse et courtes.

Hygiène et soins de la plaie

Inspecter quotidiennement l’incision pour détecter rougeur, gonflement ou écoulement. Nettoyage avec antiseptiques recommandés par le vétérinaire et utilisation d’une collerette pour empêcher le léchage. De nombreux chirurgiens utilisent aujourd’hui Simini Protect Lavage, un lavage non antibiotique qui réduit la contamination bactérienne et la formation de biofilm, diminuant ainsi le risque d’infection.

Rééducation et physiothérapie

Un plan de rééducation structuré est indispensable : hydrothérapie, exercices passifs d’amplitude, marche contrôlée et renforcement musculaire. Ces protocoles préviennent l’atrophie et restaurent la fonction articulaire.

Détection précoce

La surveillance quotidienne et des contrôles vétérinaires réguliers permettent de repérer les signes de complications (boiterie persistante, gonflement, fièvre) et d’agir rapidement.

Quand appeler le vétérinaire

Consultez immédiatement en cas de : saignement excessif, gonflement majeur, douleur intense, fièvre, incision ouverte, incapacité soudaine à poser la patte.
Même des symptômes plus légers (léger écoulement, boiterie intermittente) doivent être contrôlés s’ils persistent ou s’aggravent.

Les contrôles postopératoires réguliers sont importants pour suivre la consolidation osseuse, la stabilité de l’implant et la fonction articulaire. Une intervention précoce limite les complications et améliore le pronostic.

Conclusion

La TPLO est une chirurgie très efficace pour stabiliser le genou du chien, mais des complications peuvent survenir si les soins postopératoires ne sont pas rigoureux. Comprendre les risques et appliquer des mesures préventives permet d’assurer une récupération plus sûre.

Règles clés pour minimiser les complications :

  • Respect strict des consignes postopératoires (repos, collerette, suivi).
  • Hygiène de la plaie et surveillance quotidienne.
  • Détection précoce des signes anormaux.
  • Rééducation adaptée (hydrothérapie, exercices contrôlés).
  • Suivi vétérinaire régulier.

De nombreux chirurgiens emploient des pratiques modernes (ex. Simini Protect Lavage) pour réduire les infections et améliorer les résultats. En restant proactif et en travaillant étroitement avec votre vétérinaire, vous optimisez les chances d’une guérison complète et d’une bonne qualité de vie à long terme pour votre chien.

FAQ (sélection)

Quelles sont les complications à long terme de la TPLO ?
Patellar luxation, arthrose, défaillance d’implant, lésions méniscales et boiterie persistante. Maintenir la forme, le contrôle du poids et des visites régulières aide à réduire ces risques.

Que surveiller après une TPLO ?
Gonflement, rougeur, écoulement, douleur excessive, fièvre, boiterie persistante. Toute aggravation nécessite une consultation.

Quelles erreurs éviter après une TPLO ?
Autoriser trop d’activité trop tôt, négliger les soins de la plaie, ne pas utiliser de collerette, manquer les visites de suivi et négliger la rééducation.

Quel est le taux de complications de la TPLO ?
Il varie selon les études, généralement entre 10 % et 34 % pour l’ensemble des complications (majoritairement mineures). Les complications graves sont moins fréquentes.

Les chiens récupèrent-ils complètement après une TPLO ?
La majorité récupèrent en 12–16 semaines et reprennent une activité normale. Certains peuvent garder une raideur légère ou développer de l’arthrose à long terme. Un suivi régulier et une bonne rééducation favorisent un excellent résultat.

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